2008/2018 : 10 ans d’une crise financière mondiale déclenchée par la crise des prêts immobiliers aux États-Unis.

Premier constat : des prêts bancaires pourris, parce que consentis à des taux astronomiques à des ménages états-uniens insolvables, ont pu contaminer tout le système financier mondial et provoquer une crise économique elle-même mondiale, sans qu’aucun responsable politique majeur ne soit prévenu à l’avance de ce risque et ne s’en alerte.
Première leçon insoumise : à quoi peuvent bien servir alors ces responsables politiques là et leurs savants conseillers ? Comment des pays qui n’ont rien à se reprocher peuvent-ils subir les conséquences de comportements bancaires voyous commis dans un seul pays ?
Deuxième constat : les commentaires d’anniversaire des 10 ans vont bon train. Pour les uns la crise a été bien gérée parce que le système bancaire mondial ne s’est pas effondré. Pour les autres elle a été mal gérée parce que les inégalités se sont creusées au sein des populations des pays dits « riches ».
Deuxième leçon insoumise : cette crise financière dite des « subprimes » n’a été ni bien ni mal gérée. Elle a été gérée par les riches dans l’intérêt des riches. Il n’y a donc rien eu de nouveau sous le soleil de l’historique lutte des classes.
Moralité insoumise : que ce soit dans une économie en vase clôt chère aux nationalistes d’extrême droite, ou dans l’économie mondialisée chère aux libéraux de tous bords, ce que l’on nomme doctement « économie » n’est que la capacité de la caste des riches de prêter à la multitude des pauvres quand l’économie va bien, et la capacité de la même caste de reprendre à la multitude lorsque l’économie est en « crise ». Autrement dit il n’y a jamais de crise pour les riches. Et le « plan pauvreté » du président Macron n’y changera strictement rien sur le fond.
Post-scriptum : nous mettons au défi les doctes « économistes » qui ne sont pas d’accord avec nous de trouver les arguments pour démontrer le contraire.